Festival des divinités noires

Festival des divinités noires

Région : Maritime
Ville : Aného

Trop de clichés et trop de raccourcis sur le vaudou, la religion prédominante de notre continent.

Festival des divinités noires - Aného - Togo - Africa
Festival des divinités noires - Togo - Afrique

Tantôt elle est assimilée à la sorcellerie, tantôt elle est réduite à des rites barbares.

Le temps est venu de casser le mythe des poupées pleine d'épingles, de freiner toutes ces persécutions, tous ces préjugés et de dire notre vérité sur notre religion.

Notre légitimité sur le sujet ne peut souffrir d'aucune contestation et comme le recommande une sagesse africaine, tout gibier doit avoir son conteur sinon le récit tourne toujours à l'avantage du chasseur.


Festival des divinités noires - Aného - Togo - Africa
Festival des divinités noires - Aného - Togo

Un rappel : la religion vaudou compte environ 80 millions d'adeptes dans le monde. Ils sont originaires de Saint-Domingue, de Cuba, du Brésil, de la Louisiane, du Bénin, du Togo, du Nigeria, du Cameroun et d'Haïti.

Un deuxième rappel, le vaudou était la religion des esclaves révoltés en Haïti. Oui, notre religion est un rythme extraordinaire, une musique qui chante et crie la révolte et qui nous fait redécouvrir nos propres racines.

Le Festival des Divinités Noires éprouve un besoin, celui d'affirmer et d'assumer cette culture, cette identité.


La 1ère édition organisée à Aného à 45 kilomètres de Lomé au Togo, les 12, 13 et 14 octobre 2006, fut un immense succès : 20 000 spectateurs et participants, 150 couvents venus du Bénin, du Ghana et du Togo, une présence et un intérêt remarqués des médias togolais et internationaux, un soutien motivant de partenaires privilégiés.

La 2è édition a été organisée du 25 au 28 octobre 2007, toujours à Aného, ville hautement chargée d'histoire et de pratiques culturelles vieilles de plusieurs siècles. Aného est aussi la ville détentrice privilégiée des clés du monde vaudou.


Prestation d'une vierge Adjifo au festival des divinités noires à Aného. Togo
Prestation d'une vierge Adjifo au festival
des divinités noires à Aného.
Togo

Le festival des divinités noires est une création de l'association Acofin.

Cette association a été créée par des passionnés de culture africaine originaires d'Afrique, d'Europe et de la diaspora des Amériques.

Son but est la sauvegarde du patrimoine culturel. Acofin signifie en mina, la langue du Sud Togo, le cor traditionnel qui se retrouve dans les palais royaux et dans les chambres mortuaires.

On sonne acofin pour appeler l'âme des ancêtres et également à l'occasion de la sortie des rois. Afin de sauvegarder nos chants, nos danses et nos rites, il a paru indispensable aux promoteurs d'Acofin de créer un festival des divinités noires. C'est le festival des sociétés initiatiques africaines, de la diaspora et de l'esclavage.

Par cette dénomination, nous voulons toucher la diaspora africaine des Amériques. Par quel miracle les divinités africaines se retrouvent-elles à Salvador de Bahia (Brésil), en Haïti, la fille aînée de l'Afrique, à Cuba, au Pérou, en Bolivie, en Colombie, en Argentine, aux USA… ?

Il nous fallait à tout prix nouer des relations avec la diaspora et Acofin a choisi le Brésil comme l'invité d'honneur de la 2e édition du festival en octobre 2007. Une délégation d'Acofin s'est rendue à Salvador de Bahia, la Rome noire, la ville aux 365 églises ou cathédrales et aux 4 000 couvents vaudou.

Grâce à ce voyage, le Togo a eu le privilège d'accueillir pour la première fois en Afrique le célèbre Bale Folclorico de Bahia, le plus grand ballet traditionnel au monde et l'orchestre Monbaca e Banda de Rio de Janeiro. Une très grande cérémonie sur l'esclavage a été organisée en présence des Brésiliens à Klouvidonnou, petite bourgade servant de point de passage des esclaves en route vers le fort d'embarquement de Ouidah.

Cette grande cérémonie a été conduite par les grands prêtres vaudou avec les grands initiés du Bale Folclorico de Bahia. Le rituel comportait la production de l'eau lustrale, la procession des esclaves, la libération des chaînes des esclaves par les grands prêtres vaudous et les envoyés de la seppir, le ministère de l'Intégration raciale du Brésil, et la purification des captifs.

À l'issue de la cérémonie, les chaînes des esclaves ont été jetées dans un bateau qui a été incendié. Cette poignante cérémonie a été suivie par plus de 10 000 spectateurs et s'est achevée par sept minutes de sonnerie d'acofin.

En décembre 2009, les Brésiliens sont revenus au Togo participer à la 4e édition du festival des divinités noires. Le thème était L'Afrique et sa diaspora : l'Alliance Éternelle.


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